dimanche 16 novembre 2008

Estompes

Les matins d'atelier lui manquaient. C'était l'omniprésence de la musique peut-être, ou le plaisir de tacher ses doigts. Et il y avait sa main tremblante, ces courbes, si vraies, là, devant, cette réalité soudaine du trait, plus vibrant, lorsque le modèle la regardait. Elle aimait travailler les corps, les effleurer d'abord, puis les modeler d'ombre et de lumière. D'une touche à l'autre, les pastels, sur ses doigts, puis sur son front, puis sur ses joues, la coloraient un peu de cette chair à saisir.

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