mardi 17 mars 2009

Pour Anna

Chère Anna,
As-tu entendu, ce matin, les pas sur le toit? Ce n'était pas ton funambule, loin de là. Plutôt des raccommodeurs de ciel, voilà. Apparus aux aurores, ils ont fait fuir les étoiles et dévier le tracé des oies sauvages. Depuis, ils font vibrer les murs et s'effriter les plafonds. Ici, il pleut des cailloux. J'ai fermé la porte du vestibule. Juste au cas. Et je croise les doigts. Pour que tout finisse très vite. En attendant, je prépare des paniers de cailloux. Je t'en garde un tout près. Pour ton balcon, cet été.
Je pense à toi,
Marie

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