jeudi 12 février 2009

L'aquarium

C'était la nuit. Une nuit de presque printemps. De pluie. Je dansais sur un rythme lent et étrange. Portais de longues jupes. Jouais des castagnettes. Plic ploc. Tu as sursauté avant moi. Interrompu ma danse. De l'eau. Fait s'évanouir mes jupes. Le vestibule. S'envoler les castagnettes. Encore.

Pieds nus, nous avons découvert le trou béant qui avait remplacé notre plafond. Un trou pour voir le ciel. Pour accueillir les oiseaux, le soleil, les papillons. Et la pluie. Notre cabane-maison s'était ouverte au dehors. Et nous avions de l'eau aux chevilles. J'ai dit "ça sent la mer".

De petits tourbillons se formaient entre mes orteils. Caressaient les algues apparues dans mes bottes. Emportaient les poissons prenant vie dans les tiennes. Tu as demandé "et si on coule?" Mais nous n'avions pas de bateau. Qu'une cabane-maison qui prenait l'eau.

J'ai refermé la porte vitrée du vestibule. Pour que le ciel s'y déverse. Tranquillement. Et qu'on y regarde tomber les étoiles. Les pieds au sec.

1 commentaire:

Anna a dit…

wow, belle façon de voir les choses..