"On sent que si on grandit, c'est pour s'en aller d'ici, ne plus jamais revenir"
Hélène MONETTE, Un jardin dans la nuit
Travailler les mots comme des billes à enfiler, des images à superposer, pour créer une toile, une surface aux textures nouvelles
«De sa fenêtre, en pyjama, Lou regarde le ciel. Elle pense aux belles de nuit et à Théo aussi.
Lou s'endort. Dans son rêve, les belles de nuit grimpent très haut. Elles emportent Lou et Théo jusqu'aux étoiles.»
*** Des nouvelles de Lou. Bientôt. ***
«Ton lit, perdu dans l'océan des livres dispersés, c'était notre refuge, un peu cabane de l'enfance, ou l'éternel radeau de ces naufrages imaginaires ... Je me souviens du temps qu'on a laissé passer dans l'île de ta chambre»
«Et puis, au fil des pages, on découvrait une maison, baignée de soleils d'hiver, et le bleu et le blanc dansaient sur des choses très simples»
«... comme une odeur de café chaud dans le désordre des couleurs, j'avais ma place au creux de ta cuisine»
«Ta voix glissait sur le silence. Je te regardais de dos: tes gestes lents dans la cuisine, avec la lampe boule en papier rose. Odeurs mêlées de citron, de cannelle, c'était toi dans le rose pâle d'une lampe de papier»La cinquième saison de Philippe Delerm : à lire
a b s o l u m e n t.
«... on est amoureux qu'à bicyclette»
Philippe Delerm
«Chez Philippe Delerm, le bonheur est indissociable de la mémoire, de cette lutte de tous les instants pour échapper au vide, à l’anonymat. Indissociable également du regard que nous portons sur notre vie, sur les gens qui la traversent, certains sans laisser de traces et d’autres qui en modifieront parfois le cours irréversiblement. Indissociable surtout de tous ces plaisirs minuscules qu'il sait si bien décrire»
«Beaucoup de gens dans ce monde habitent des maisons de briques et peuvent ignorer le monde extérieur. Mais mon esprit demeure sous les arbres, à ciel ouvert, reçoit directement les messages que lui apporte le vent, et, du fond de son être, répond à toutes les cadences musicales de la lumière et de l'ombre»Rabindranath Tagore, La maison et le monde
"Dans la maison c'était au premier étage que j'écrivais, je n'écrivais pas en bas. Après j'ai écrit au contraire dans la grande pièce centrale du rez-de-chaussée pour être moins seule, peut-être, je ne sais plus, et aussi pour voir le parc"
Marguerite Duras - Écrire
"Mon territoire est le matin. J'y reprends toujours pied, et la route repart"Paul Chamberland
"L'écrit ça arrive comme le vent, c'est nu, c'est de l'encre, c'est l'écrit, et ça passe comme rien d'autre ne passe dans la vie, rien de plus, sauf elle, la vie"
Marguerite Duras Écrire